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20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 15:08

FEMMES D’ALEP A DAMAS                        Rognes le 28 juillet 2012

 

Assoiffé de liberté

Le peuple s’est réveillé,

Un matin.

Emporté par le vent de l’espoir

Il a construit des barricades

Tiré quelques coups de fusil

Et le pays s’est embrasé

Criant  «  A bas le despote ! »

Il a sorti ses griffes,

Caressé ses cicatrices

Pour se rappeler ses souffrances

Et sentir qu’il était temps

De bouter hors du pays,

Le Tyran.

 

Mais ce que le peuple ignorait

C’est que les vautours et les chacals

Veillaient sur cette Terre

Avec cet espoir immonde

De se l’enchainer.

Les amis-ennemis se sont approchés,

Ils se sont concertés

Persuadés que l’indigence

Avait envahi ces villages.

Ils ont trouvé cette richesse

Qui d’Alep à Damas

N’a cessé au fil des siècles

De survivre aux Califes du passé.

Damas, ville éternelle

Alep, ville charnelle

Où Poètes et Poétesses

Chantèrent l’amour éternel

Et la liberté sensuelle.

 

Que faisiez-vous au temps où

Damas se gaussait d’une élégance

Qui inondait la sublime Terre

Sans frontières et  sacrée.

Que voulez-vous, suppôts

De l’immondice fièvre

De l’or devenu noir ?

Vous emparer de ses bienfaits,

De cette Terre où

Hommes de tous les Dieux

Ont partagé tant de Lumière ?

Qui guettez-vous,

Hyènes à dents acérées ?

N’êtes-vous pas assez

Repus d’un Bagdad démantelé,

D’un Liban déchiré,

D’une Lybie dénaturée,

D’une Tunisie défigurée ?

 

Peuples de Syrie,

Hommes, Femmes,

Soyez méfiants !

Ils sont là les Guetteurs

Du haut de leurs Miradors

Aux couleurs Intégristes

Les poches pleines de dollars

Aux relents de l’or noir ;

Ils sont là les Guetteurs

Pour veiller sur la Terre

De vos ancêtres

Et mettre fin à la révolte

D’un peuple empreint d’idéaux

De justice et pétri de la fièvre

Aux doux parfums de Liberté !

 

Sous les jasmins et orangers,

Femmes, n’ignorez-pas

Que sous la couleur du drapeau

Qu’ils érigent,

Les femmes s’en retournent

Au foyer,

Se draper d’un voile assombri

Pour subir les assauts

De leurs hommes désabusés !

 

Femmes d’Alep ou de Damas,

Méfiez-vous de leurs regards,

Pleins de rêves et de promesses

Car sous la lune et le soleil

Des Emirats libidineux

Vos enfants se troqueront

En ennemis et en bourreaux

Et vos filles vous maudiront 

Car leurs jours ne seront plus

Que mépris et  violence !

Et leurs amours seront brisés

Sous le joug de ceux qui lapident

Sous le prétexte que leur Dieu

Ne tolère aucune passion

Chez les êtres qui se chérissent.

Car là où les hyènes s’attellent

Le péril est dans la beauté

Que les monstres s’acharnent

A briser,

De leurs sabres, de leurs épées,

De leurs armes et de leurs pavés,

Baignés du sang de la Tolérance

Qu’à jamais, ils veulent ignorer.

 

Femmes d’Alep ou de Damas,

Jetez par-dessus vos foyers

La toile de la soumission

Chantez que vous vous battrez

Au nom de votre dignité !

 

AOUADENE Rénia @tous droits réservés

 

 

 

 

 

 

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